Avancée de la mer: la plaie béante de Rufisque

L’avancée de la mer n’en fini plus de causer des désagréments aux populations des quartiers de Diokoul, Thiawlene, et Minam. Ce dernier quartier situé dans la commune de Bargny  est le plus touché par ce fléau. De septembre à janvier, plusieurs maisons ont été détruites par les vagues, laissant les habitants dans le désarroi le plus total.
 Mor Gueye pécheur, s’en désole, « chaque année nous vivons le même calvaire. Les autorités nous demandent de quitter Minam notre village, pour  retrouver des maisons plus sécurisées. Mais de quoi allons nous vivre si nous quittons Minam ? Nous sommes des pécheurs et l’on ne peut  habiter loin de la mer  sinon nos économies seront en périls.» Sur les cotes du quartier Minam, le spectacle de l’avancée de la mer  se traduit par des maisons détruites, des murs fissurés, même les sépultures du cimetière du  quartier ne sont épargnées par les vagues. De l’avis de Cheikh Mbengue, habitant de Minam, plusieurs sépultures  ont été détruites, des corps humains à moitié exhumés par les vagues de la mer.

Au quartier Diokoul, dans la commune de Rufisque, le mur de protection érigé il y a quelques années,  subit chaque jour les assauts des vagues de la mer et menace de s’effondrer. Même situation au quartier Thiawlene, dans la commune de Rufisque. La digue de protection qui sert de rempart face aux vagues s’est affaissée, laissant les habitats dans la plus grande vulnérabilité.

De l’avis des experts en environnement, l’avancée de la mer dans les communes de Rufisque et Bargny, est loin de connaître son épilogue. Mamadou Diop Thioune, spécialiste sur la question, estime pour sa part que « ce phénomène qui constitue le drame de l’érosion, est une conséquence direct des travaux de plateformes effectués au port de Dakar. Rufisque est en dessous de la mer au lieu d’être en dessus.»  Face à cette situation récurrente de l’avancée de la mer à Rufisque et Bargny, les habitants réclament une solution immédiate à l’Etat du Sénégal.