Pour la première fois je vous dis bienvenu à Rufisque avec un pincement au cœur. Il faut oser le dire, la vieille citée va mal, tellement elle souffre de son environnement. Habitée successivement par des vagues de colons il ya de cela des siècles, la ville de Rufisque est aujourd’hui colonisée par des ordures, des dépôts sauvages ça et là. Une insalubrité sans pareil, visible sur les 13 kilomètres de canaux à ciel ouvert qui longent la ville d’Est en Ouest. A vrais dire ces canaux sont plus que ouverts, car les saletés débordent de partout. Tel un abri de putois, Rufisque pue...
l'inquiétude est a son comble car nous sommes plus loin de la saison des pluies, qui rend le visage de la ville si hideuse. Bâtiments en ruines, routes endommagées, quartiers mal lotis, le visage de Rufisque n’est guère reluisant. Rufisque ne ressemble qu’à la DST (direction des services technique). En charge de l’assainissement de la ville, la DST est la copie conforme de la ville. Drôle de ressemblance n’est ce pas, allez vous dire ? Eh bien oui ! Les locaux de la DST sont en ruine et pas du tout hygiénique, comme d’ailleurs Rufisque. Mais où est donc la municipalité dans cette situation lancinante qui gangrène la vieille citée ? Elle est tout bonnement absente du pays, pour ne pas dire de la ville. Le maire Badara Séne détient le record des maires spécialistes en voyage. Et pendant ce temps, le conseil municipal est en situation de quasi congé payé. Force est de reconnaître que les moyens dont dispose la municipalité pour régler la question de l’insalubrité sont insignifiant, mais une réelle politique environnementale s’impose à nos autorités.
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