Au moment où l’amertume est le sentiment le mieux partagé
chez les supporters sénégalais, les réactions d’après match se poursuivent et
me désole à plus d’un titre. Un match interrompu à cause de la colère des
supporters qui jetaient des projectiles sur la pelouse, est un comportement
regrettable qui n’honore pas le faire Play. Mais la violence dans les stades,
on en voit partout et même dans les plus grands pays de football au monde. Imputer
la colère de certains supporters « idiots » au peuple
sénégalais est mal nous connaitre. Nous sommes un peuple grand, nous
sommes un peuple digne. N’en déplaises à certaines personnes…
Malgré l’issu de
cette rencontre, les supporters ivoiriens n’ont jamais été,
« volontairement », la cible de nos supporters en colères. Car au
fond nous n’en voulons qu’à nous même pour
ne pas dire à nos dirigeants et à la confédération africaine de football CAF,
qui nous donne à chaque rencontre des arbitres de bas niveau et souvent à la
carrière très controversé.
En toute franchise, devant
cette équipe ivoirienne, je n’éprouve que respect et considération à leur
endroit. Face au Sénégal elle a montré toute sa maturité et sa classe sur le
terrain. Et Didier Drogba a encore montré qu’il est un joueur de classe
mondiale. L’équipe du Sénégal quant à elle, a perdu à cause de l’absence majeure
de projets de jeu solide, que son entraineur n’a pu construire. Depuis la débâcle de Bata
en guinée équatoriale lors de la dernière coupe d’Afrique, nous ne cessons de
faire du neuf avec du vieux. Prétendre changer les attitudes, alors que les
personnes à l’origine de ces mauvaises attitudes sont là, ne nous conduira
nulle part. Nous ne savons pas tirer les leçons de notre échec. Bata l’a démontré
et notre élimination de la CAN2013 par
la cote d’ivoire, n’est que la suite logique d’un processus de tâtonnement et
de pilotage à vue amorcé par des dirigeants qui ont montré leurs limites. La
reconstruction se fait dans la vérité. Et je le
crois, nous nous sommes assez menti. Nous portons en nous, les germes de
notre propre échec. Il est temps d’appeler nos fédéraux à la raison en sachant
démissionner et reconnaitre ses torts.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire